Bonjour les amis !
Dans ce volume, je vous propose de continuer la découverte de chansons peu ou pas du tout publiées qui seront en ligne le 8 décembre :
La première et la plus délicate est une adaptation que j'ai faite il y a une bonne vingtaine d'années, restée très confidentielle jusqu'à présent. Ancien germaniste que je suis, j'ai croisé pendant mes études ce poème célèbre de Johann Wolfgang Goethe: Le roi des aulnes. C'est un récit terrifiant : sur le dos d'un cheval, un père et son enfant traversent la forêt dans la nuit. L'enfant est terrorisé par une voix qui lui chuchote à l'oreille des promesses de jeux et de rires. Et peu à peu, la peur grandit...
J'ai voulu en faire une chanson, et j'ai donc pris le parti dans l'adaptation de trahir la langue très littéraire du poème, pour au contraire utiliser des mots familiers d'aujourd'hui : « papa ! » au lieu de « père » ou de "mon père » par exemple. Vous trouverez sur Wikipedia le texte originel et deux traductions très fidèles. Mais cet habit est à mon sens un peu trop empesé. Il y a deux parties dans la mélodie, l'une au tout début, l'autre à la toute fin, le reste est du récitatif. Je ne suis pas sûr que ce soit une chanson pour les enfants : j'ai fait mon possible pour que ça fiche la trouille : on est loin des Trois petits moutons.
La photo (1976) est signée Michel Thersiquel
Les anges à la poubelle : c'est une mélodie qui m'est venue après avoir écouté des chorals de Bach. Elle chante le regret de la foi naïve de l'enfance.
Quant à L'ombre du photographe, c'est la bande sonore d'une vidéo que j'ai mise en ligne il y a trois ans. Elle raconte la découverte soudaine d'un côté sensible de mon père, qui m'a laissé des souvenirs plutôt rudes. C'étaient les années cinquante, les châtiments corporels étaient monnaie courante. Vous pouvez apprécier l'audio, mais avec les images, c'est bien plus parlant. Merci encore à Joseph, l'archiviste !
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