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Proust alors !

Mais non, le chanteur ne passe pas son temps à écouter des chansons !


J'avais demandé au Père Noël de m'apporter du Proust. Peut-être parce que je battais toujours en retraite devant les étagères des librairies en voyant les volumes présentés côte à côte ? Ou parce que je suis un peu maso ? Ou parce que j'avais lu quelques paragraphes de l'un des tomes et qu'il y faisait preuve d'un humour subtil et féroce dans les portraits ? En tout cas : je lis Proust ! Il paraît qu'on dit plutôt : « je relis Proust ». Ça fait chic et même... héroïque : j'entends d'ici vos acclamations et les cris de félicitations ! mais laissez moi le temps de le lire une première fois.

[ Traîtrement, rien à voir avec Proust, je glisse juste un mot pour vous dire qu'il reste des places pour les concerts du 17 (à 17h pour les enfants) et du 18 (à 18h pour les adultes, une formule formidable en Trio) à Plounéour Menez au café bar le Stal. Rés : 07 61 72 26 13. Je ferme la parenthèse info promo ]


Depuis quelques semaines, obligé en quelque sorte par le cadeau, je me suis donc attaqué à cet Himalaya de la littérature française, en me disant : faut quand même que j' m'y mette, c'est un paysage qui manque à mon voyage. Et me voici plongé dans les délices et la torture de Du côté de chez Swann. Vous raconter l'histoire ? Je me lance : un jeune homme, ou plutôt un jeune adolescent qui rêve de devenir un grand écrivain, papote autour des événements menus qui émaillent ses journées, peuplées de son père, sa mère, sa Tante Léonie, Françoise la cuisinière, et quelques voisins qui passent par là. Et hop, en une phrase brève et lapidaire, c'est réglé !


J'en ingurgite avec peine une dizaine de pages chaque soir, c'est plutôt pas mal pour se lancer tranquille sur le chemin du sommeil. Et il m'épate, Marcel ! Oui, il me scotche : capable de décrire sur deux pages en police 10 les irisations d'une fontaine, la lumière du couchant dans les rues de Combray, mais aussi les humeurs et désirs subtils qui le traversent, le tout avec des phrases dont la longueur a nourri sa célébrité.


A vrai dire, je suis autant irrité qu'admiratif : comment peut-on disséquer ainsi les émotions, les observations précises des personnes, des lieux, une église et ses mille détails ? C'est qu'il faut y croire, gast ! pour se dire que les lecteurs vont le suivre jusqu'à la fin de la page sans refermer le bouquin.


Conséquence : en ce moment j'ai mis Proust en pause (non ce n'est pas une contrepèterie) et je lis un polar, histoire de reprendre mon souffle et ma liberté, mais je m'y remets très bientôt, promis. Il m'a attendu un siècle, Marcel, il m'attendra bien encore quelques jours.


Et ça me confirme dans l'idée que je suis fait pour les formats courts, tiens, la chanson par exemple. Merci Marcel !


Dans le genre "roman d'aventures qui vous tient en haleine d'un seul jet" je me permets de vous conseiller : Le romantique, de William Boyd (merci Alain !) et Veiller sur elle de Jean Baptiste Andréa. Oui, c'est celui qui a eu le prix Goncourt comme Proust en son temps mais beaucoup plus accessible sans piolet ni corde de rappel.





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